La Charte de l’eau des Plaines et coteaux de la Seine centrale urbaine porte 5 grands engagements qui se déclinent chacun en plusieurs objectifs.
Dans l’optique d’une reconquête de la Seine et de ses affluents et de leur qualité, il est fondamental d'améliorer l'état de connaissance et de faciliter l'accès à l'information. Que l’on soit opérateur ou usager, mieux connaître cette ressource est indispensable pour améliorer la prise en compte de l'eau dans les gestes du quotidien et dans les futurs aménagements.
- Objectif n°1 : Créer des espaces d’échanges à destination des professionnels, décideurs et usagers afin de favoriser le partage, la diffusion et la vulgarisation des données
- Objectif n°2 : Développer la culture du risque en relation avec les crues et les étiages des cours d’eau
- Objectif n°3 : Sensibiliser à la préservation et à l’atteinte du bon état des milieux aquatiques et de la ressource
Sur le territoire Plaines et coteaux de la Seine centrale urbaine, la ressource naturelle en eau est fortement sujette aux rejets polluants directs ou indirects. Que les polluants proviennent de la contamination des sols ou d’un rejet direct dans le milieu, il convient aujourd’hui de préserver la ressource et d’améliorer sa qualité au vu de la forte dépendance des sociétés humaines envers l’eau.
- Objectif n°1 : Réduire et contrôler les rejets polluants dans les réseaux et dans les sols, notamment en supprimant l’usage des produits phytosanitaires
- Objectif n°2 : Améliorer le fonctionnement, le contrôle et l’efficacité des réseaux d’assainissement et limiter les rejets polluants dans le milieu naturel
- Objectif n°3 : Lutter contre la pollution des nappes phréatiques, renforcer la surveillance et la protection des captages d’eau potable
- Objectif n°4 : Favoriser les économies d’eau potable en évitant les gaspillage, en améliorant l’efficacité des réseaux d’eau potable et d’eau non potable, et en développant la récupération des eaux pluviales, des eaux d’exhaures et des eaux de sources
En 2010, plus de 75 % des Français vivaient dans une ville d’au moins 1 000 habitants. Ce chiffre, que l’on peut admettre plus important aujourd’hui, est le résultat des dernières décennies qui ont connues un fort accroissement de l’urbanisation engendrant un étalement urbain ainsi qu’une imperméabilisation des sols. Cependant, l’eau sur Terre répond à un cycle naturel dont une étape majeure réside dans l’infiltration de l’eau dans le sol. On comprend donc que les aménagements du territoire, et plus particulièrement les aménagements urbains, n’entrent pas suffisamment aujourd’hui dans une logique de développement durable où l’eau peut encore suivre son cycle naturel.
- Objectif n°1 : Privilégier la gestion des eaux pluviales à la source favorisant l’infiltration, l’évaporation, la réutilisation et le traitement
- Objectif n°2 : Recréer et préserver des espaces aquatiques en ville favorisant le fonctionnement biologique, la thermorégulation et l’amélioration du cadre de vie
- Objectif n°3 : Créer des écoulements d’eaux claires et d’eaux pluviales à l’air libre en ville, reconnecter les sources et les rus
- Objectif n°4 : Développer la production maraîchère urbaine biologique en préservant les espaces agricoles et en favorisant les jardins collectifs
Les milieux aquatiques se caractérisent par l’habitat, les populations végétales, les populations animales ainsi que par la qualité physico-chimique de l’eau. Les activités humaines peuvent notamment influencer sur les milieux aquatiques en modifiant la qualité physico-chimique de l’eau ce qui peut entrainer des modifications au niveau des populations végétales et animales et donc des modifications de l’habitat, soit l’ensemble du milieu. Cette réflexion est la même si l’activité humaine touche à une autre caractéristique du milieu. En somme, les caractéristiques d’un milieu sont intimement liées. La perturbation d’une caractéristique engendre, le plus souvent, une perturbation globale du milieu.
Malgré une reconquête de la qualité physico-chimique de l’eau au cours des dernières années sur le territoire Plaines et coteaux de la Seine centrale urbaine, l’écologie des milieux aquatiques reste fortement malmenée.
- Objectif n°1 : Réduire l’artificialisation des berges de Seine, favoriser leur restauration par le génie végétal et leur aménagement pour leur ouverture au public
- Objectif n°2 : Développer, préserver et restaurer les continuités écologiques, les zones humides et autres espaces aquatiques de la trame verte et bleue
- Objectif n°3 : Restaurer la circulation sédimentaire et la continuité piscicole des cours d’eau
- Objectif n°4 : Assurer la promotion et le développement d’évènements et d’activités artistiques, sportives, culturelles ou pédagogiques, tournées vers l’eau et respectueuses des milieux naturels
Parce que la Charte de l’eau s’inscrit comme un outil de développement durable, les aspects économiques sont conciliés aux problématiques environnementales des milieux qui composent le territoire. Ainsi, il est important que les objectifs de cette charte ne soient pas uniquement un retour à l’état initial des milieux naturels mais bel et bien une conciliation entre le développement économique et sociale des sociétés et l’environnement.
- Objectif n°1 : Concilier les différents usages, favoriser et développer les activités économiques liées à l’eau et au fleuve respectueuses de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques
- Objectif n°2 : Veiller à la bonne application des prescriptions relatives à la gestion de l’eau dans les aménagements, les constructions et les réfections en favorisant l’usage mixte d’espaces afin de rendre la ville plus perméable
- Objectif n°3 : Développer les métiers et les formations, favoriser l’économie sociale et solidaire ainsi que les activités d’insertion dans le domaine de l’eau
- Objectif n°4 : Gérer les eaux en lien avec les bassins versants amonts et avals